Focus sur une artiste :


Un article paru dans le Magazine FeltMatters -6 mai 20018

Feel,
Felt,
Felted

Marjolein
Dallinga

LE MONDE NATUREL M’INSPIRE À TRAVERS SES SONS, SES TEXTURES ET SES FORMES QUE JE PEUX RESSENTIR ET TOUCHER.

MON TRAVAIL EST AUSSI INSPIRÉ PAR LES SENTIMENTS, LES PENSÉES ET LES RÊVES ET LA LAINE EST DONC UNE PARTIE TRÈS IMPORTANTE DE MA VIE. LE FEUTRAGE N’EST PAS QUELQUE CHOSE QUE JE FAIS, MAIS QUELQUE CHOSE QUE JE VIS.

Ma maison est au Québec et, chaque jour, je me promène dans la profonde forêt laurentienne avec ses lacs et ses ruisseaux. Ces promenades quotidiennes me rendent très consciente des changements constants et des cycles de vie naturels. Une de mes plus grandes joies est de découvrir de nouveaux paysages avec leur végétation, leurs animaux et leurs minéraux. Ces aventures me donnent une grande énergie et beaucoup de nouvelles idées. Je rêve souvent de quelque chose de profond et de coloré qui bouge et qui est très mystérieux. Il y a beaucoup d’endroits, de lieux étranges, de trous et je les sens sur et sous ma peau.
La vraie créativité ne vient pas d’une inspiration momentanée. Elle dérive de beaucoup d’expérimentation et de nombreuses erreurs, cela nécessite de faire et refaire les choses encore et encore. Ça procède du rêve, du fonctionnement du subconscient dont, occasionnellement, quelque chose se matérialise. Pendant plusieurs années, J’ai essayé de façonner, sculpter, plier et couper cette matière chaude et laineuse. Pendant le processus de feutrage, elle se métamorphose d’un tableau de fibres colorées lâches en un fort textile robuste.
Est-ce seulement en travaillant avec difficulté que la créativité se manifeste?
C’est plutôt de la danse des émotions contradictoires que la créativité et l’art sont nés !
Bien que la sculpture est généralement perçue comme statique, je la vois plus comme un mouvement – le mouvement des fibres de laine se transformant en feutre – et tant qu’il y a le mouvement, il y a la vie !

J’adore la poésie, je voudrais terminer mon article avec ces quelques vers écrit par un poète irlandais
que j’aime énormément :

John O’Donohue.

Je suis le vent sur la mer;
Je suis la vague de l’océan;
Je suis le son des vagues;
Je suis le cerf à sept cornes;
Je suis le faucon sur la falaise;
Je suis la goutte de rosée au soleil;
Je suis la plus belle des fleurs;
Je suis le sanglier enragé;
Je suis le saumon dans la piscine profonde;
Je suis le lac de la plaine;
Je suis le sens du poème;
Je suis la pointe de la lance;
Je suis le dieu qui fait du feu dans la tête;
Qui nivelle la montagne?
Qui parle l’âge de la lune?
Qui a été où le soleil dort?
Qui, sinon moi?

CONTACT DETAILS
W: www.bloomfelt.com
I: bl00mfelt
F: bloomfelt
P: Marjolein Dallinga
PHOTO CREDIT
Marjolein Dallinga
& Philippe Doucet